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Publié le 18-10-2014

PMA et religion ! Coup de gueule de couples chrétiens infértiles

PMA et religion ! Coup de gueule de couples chrétiens infértiles

Voici une lettre ouverte d'un groupe de couples chrétiens en desir d'enfant qui ont souhaités apporter leurs témoignages aux pères synodaux mais aussi à tout le peuple chrétien.
C'est interessant de partager ce témoignage car malheureusement la religion chrétienne est la seule à ne pas accepter la PMA alors que le nombre de fidèles infertiles ne fera qu'augmenter comme le reste de la population.

Pour les autres religions il n'y a pas de problèmes majeurs pour soigner l'infertilité donc ce genre de lettre ne devrait pas exister.

Voici le début de la lettre :
 

Les auteurs de cette lettre, qui ne se situent pas dans une action de lobbying, ont souhaité partager leur témoignage de couples infertiles, non seulement aux pères synodaux mais aussi à tout le peuple chrétien.

 

Messieurs les cardinaux, messeigneurs,

Nous sommes des couples catholiques mariés, pratiquants, engagés à des degrés divers dans la vie ecclésiale. Nous nous adressons aujourd’hui à vous, pères synodaux, en filles et fils aimants de l’Église catholique, fidèles à Sa Sainteté le pape François, et à nos évêques, les successeurs des apôtres.

Notre chemin de vie est différent de celui de la plupart des couples mariés à l’église car nous sommes confrontés à la douleur de l’infertilité et de l’incapacité à avoir des enfants. À partir du moment où nous avons pris conscience du chemin particulier et difficile qui serait le nôtre pour construire notre famille, nous avons commencé à chercher des lieux d’Église particulièrement sensibilisés à l’accueil des couples dans notre situation. Il en existe quelques uns en France, comme la paroisse Sainte-Colette à Paris, érigée en sanctuaire pour les couples en espérance d’enfants, ou le groupe de parole mis en place par le diocèse de Lyon. Mais ces lieux sont rares, tout comme plus globalement les propositions pastorales pour ce public.

Nous sommes pourtant de plus en plus nombreux à être concernés. L’une des conséquences de la crise écologique est l’augmentation de l’infertilité, féminine et masculine. Le recul de l’âge du mariage et du projet de premier enfant accroissent encore les difficultés de beaucoup de couples à concevoir. Les scientifiques estiment qu’aujourd’hui, entre un couple sur cinq et un couple sur six connaît des difficultés à concevoir un enfant.

La pastorale conjugale et familiale met beaucoup l’accent sur l’importance de l’ouverture à la vie dans la vocation au mariage, dans un contexte sociétal où l’accueil d’un enfant n’est plus vu comme un cadeau à accueillir mais comme un projet à réaliser, un droit à exercer « quand on veut ». Notre situation est précisément le témoignage souffrant du fait que la vie est un don à recevoir, et non un dû. Mais, paradoxalement, nous vivons et ressentons de grandes difficultés à évoquer notre situation en Église, dans des contextes où les mouvements familiaux catholiques peinent encore à intégrer à leurs réflexions l’existence de couples infertiles de plus en plus nombreux et  ne savent pas présenter d’autre modèle de famille chrétienne authentique que la seule famille nombreuse. Nous faisons aussi face à l’incompréhension d’une partie des catholiques qui se contentent de nous dire que la fécondité d’un couple ne se limite pas aux enfants, étant entendu par là que le couple infertile serait censé se satisfaire de cette « autre fécondité », et taire son désir d’enfant comme si celui-ci relevait tout à coup du caprice égoïste.

Or, cette « autre fécondité » ne compense ni n’éclipse la souffrance, et en raison de son caractère non choisi, ne saurait être simplement assimilée à « une autre vocation ». Il nous est à tous arrivé de nous entendre dire qu’il nous suffisait d’adopter ou que la vocation d’un couple catholique n’était pas que la parentalité. Ces discours ont leur part de vérité mais ils n’ont jamais été pour nous une consolation mais bien plus un douloureux sentiment d’incompréhension, sinon de dédain. Comme ils sont terriblement difficiles à entendre, ils ne peuvent pas être assénés sans nuances mais doivent être proposés dans un accompagnement personnel du cheminement du couple. Et ils n’enlèvent en aucun cas la douleur qui doit être accompagnée pour elle même et pas balayée de manière péremptoire.

L’annonce de la tenue du synode sur la famille a été pour nous source de joie, de gratitude et d’espérance. Des diocèses français ont permis aux fidèles de s’exprimer pendant la consultation pré-synodale et nous avons relayé auprès d’eux notre attente, partagée par de nombreux amis, croyants ou non, traversant la même épreuve, d’une plus grande prise en compte par la pastorale familiale de notre situation. Les mouvements d’Église et congrégations religieuses accompagnant les pèlerinages religieux pour couples en espérance d’enfant ont fait de même. Mais les publications de l’Instrumentum Laboris et, plus récemment, de la relatio post disceptationem, ont suscité en nous une déception à la mesure de notre espoir, car nous n’avons trouvé aucune mention de la souffrance des couples infertiles parmi les situations critiques et autres blessures vécues par les couples recensées comme devant faire l’objet d’une attention pastorale particulière.

La suite de la lettre sur le site www.lavie.fr/

Article rédigé par myferti.

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