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Publié le 08-01-2017

Les montagnes Russes des émotions dans le parcours d'infertilité.

Les montagnes Russes des émotions dans le parcours d'infertilité.

Les émotions dans le désir d'enfant ont une place importante car elles vont être là du début à la fin de votre parcours d'essai BB. Aprendre à les reconnaitre et à vivre avec c'est possible et même conseillé pour la bonne réussite de votre parcours, que vous soyez en AMP ou pas encore.

Près du quart des couples infertiles rapportent un niveau de détresse psychologique cliniquement significatif, selon la Dre Katherine Péloquin, psychologue et professeure en psychologie à l'Université de Montréal.

Tout commence lorsque le désir de fonder une famille tape à la porte. Une émotion appellée "désir d'enfant" monte en vous et déjà, il très difficile de la mettre de coté et de résister à son appel.

Parfois le désir est planifier depuis longtemps et tout doit fonctionner comme il était prévu au moment venu. Où alors pendant des années il n'a pas donné signe de vie et tout à coup, il débarque et mets le bazars dans votre esprit.
C'est comme passer devant un marchand de crêpes ou de pop corne et se dire, je vais résister si je passe vite. Sauf que là, l'odeur des crêpes vous suit tout le temps.
Le désir d'enfant c'est un peu la même chose. Quand il est là il n'y a rien à faire, faut croquer dedans.
Et quand rien ne vient alors on se met à psychoter et parfois (ou souvent même), on commence à détester ceux qui réalisent ce désir d'enfant à votre place et on arrive à ne plus supporter de voir des femmes enceintes et les nourrissons.
C'est un moment très compliqué à vivre car le désir d'enfant dit à chaque femmes que « tu ne sera désormais heureuse que si tu as un enfant !! »
 

Les montagnes Russes des émotions se mettent place petit à petit.


Au début, le désir d'enfant provoque un peu d’euphorie car c'est un nouveau challenge, un changement de vie mais quand l'étincelle de l'euphorie ne se transforme pas en flamme alors le moral commence à plonger et là c'est le début des angoisses et de la peur de ne jamais devenir parents et de ne pas vivre son rêve de parentalité.
Un monde qui commence à s'écrouler doucement et qu'on ne maîtrise plus du tout.

C'est donc très compliqué pour une femme en désir d'enfant et infertile lorsqu'elle croise des femmes enceintes ou des nourrissons. C'est un vrai supplice et c'est très dur à vivre.

 

Après la première descente, ça remonte à nouveau; avant de redescendre !


Et la fausse lueur c'est de croire que la médecine et la PMA vont résoudre ce problème rapidement et que le désir va vite se concrétiser par l'arrivé d'un petit bout.
C'est le début du cycle des montagnes Russes des émotions. Car au début on monte très haut niveau espoir. On prend un RDV avec un médecin gynécologue et avec une ordonnance on pense que tout va aller très vite.


Il y a déjà cette première claque à prendre sans s'y attendre car cette partie du gynécologue de ville va être longue et sans intérêts. En gros il va falloir attendre entre 6 mois et 2 ans que votre médecin vous fasse tester un peu tout et n'importe quoi sur l'ovulation, vos cycles, courbes de température et autres trucs de grands mères de la médecine du moyen age (IAC).
A ce moment le wagon (de la montagne Russe) commence à descendre et à prendre de la vitesse car non seulement rien ne fonctionne, le temps passe et vous supportez de moins en moins les femmes enceintes, les copines et les membres de votre famille qui fondent leur famille avant vous et réalisent votre rêve à votre place. A ce moment là, votre médecin qui vous facture les consultations sans rien trouver, commence à vous sortir par les trous de nez.

 

Après le creux, l'Aide Médicale à la Procréation (AMP) pour remonter

 

Mais rien n'est perdu car bientôt l'aide médicale à la procréation (AMP) ne va pas tarder et le wagon va remonter.
On pense tous qu'en PMA c'est des pros et que ça va bombarder au niveau des examens et techniques médicales pour faire un enfant (enfin c'est ce que l'on croit).
Mais bon les examens faut les faire à deux et y'en a toujours un qui traîne des pieds pour faire les siens alors que vous rivalisez d’ingéniosité pour trouver des ruses pour quitter le boulot n'importe quand ou arriver à la bourre pour faire vos examens.

Donc on commence à ajouter une petite tension dans le couple qui n'existait pas avant et qui se cumule avec les autres frustrations que vous traînez depuis quelques temps.
C'est souvent à ce moment là que les couples qui devaient exploser se séparent car parfois trop c'est trop et les examens et l'envie de BB à tout prix ont raison du couple.
Mais si votre couple passe ce moment difficile alors le train de l'espoir va quand même remonter la pente et votre couple en sera gagnant.

Beaucoup d'études montrent que l'infertilité et ses traitements génèrent énormément de stress. À la suite des diagnostics, certains patients sont profondément atteintes dans leur féminité ou leur masculinité. L'incapacité de concevoir vient jouer dans toutes sortes d'enjeux fondamentaux tels que la confiance en soi, l'identité et les valeurs personnelles.

 

Le bon choix de votre centre de PMA


En fonction de votre centre de PMA il peut à nouveau redescendre quand on galère pour avoir l'accueil du centre et avoir un RDV avec le gynécologue du centre qui à des rendez vous de libre tous les 3 mois. Et oui les gynécologues en PMA ne font pas que de la PMA mais consultent aussi dans le service gynéco de l’hôpital ou de la clinique. Vous n’êtes pas enceinte donc pas prioritaire sur les rendez-vous. Quand vous arrivez en PMA vous êtes en général dans un état pas loin de la dépression ou assez déprimé et parfois les centres de PMA pensent que vous êtes des patients comme les autres qui consultent pour une gène physique qu'il faut soigner. Donc l'empathie et l'écoute c'est pas important !!
 

L'explication du protocole de PMA


Les émotions se chargent encore un peu plus quand on vous explique le protocole de PMA, la prise en charge de la sécu et la paperasse qui va avec. Ça ajoute du temps au temps de perdu.
Il y a ensuite les traitements à prendre, les piqûres et tout le bordel d'organisation (travail, famille, amis...) qui va avec et qui ajoutent un nouveau stress.
Mais le plus fun est quand même pour la suite car pour le moment ce n'est que l’échauffement.

 

Un médecin raconte qu'il y a un sentiment de perte de contrôle très fréquent chez les patients qui consultent en PMA. Les couples ont l'impression d'être bousculés, d'être peu informés ou de recevoir beaucoup d'information sans avoir le temps ni l'espace pour y réfléchir.
On leur dit : "Voici le diagnostic, voici le traitement. On peut commencer dès le prochain cycle." Si bien que les couples ne savent pas réellement dans quoi ils s'embarquent. Cela contribue à engendrer beaucoup de stress et d'anxiété, mais aussi de la colère et de l'insatisfaction. »

 

L'épreuve des résultats et prises de sang !

La suite est plus éprouvante car c'est un peu comme un examen scolaire qu'on aurait révisé pendant des années en faisant tout ce qu'on nous a dit de faire et au final le résultat serait dû à un tirage au sort. C'est d'une incroyable injustice !! « Mais pourquoi moiiiiiiii, j'ai fais quoi de mal !!! »

Il y a des moments très compliqué à gérer comme l'attente après une IAC ou un transfert d'embryon.
C'est environ 15 jours ou le monde et la vie s’arrête car on ne sait pas gérer ce moment d'attente.
Et l'attente du résultat le jour J est un des moments les plus stressant d'une vie.
Si c'est positif, on est au sommet de l’Everest mais si c'est négatif alors on fait de la spéléologie très profond sous terre.
Et même au sommet de l'Everest, c'est très dangereux car la fausse couche peut vous faire tomber de très très haut. Et tomber du haut d'une montagne ça fait très mal.

 

C'est pour cela qu'il est risqué de partir en PMA, tout seul, sans équipement, sans protection et sans guide. C'est un peut comme partir en expédition en haute montagne ou dans un pays sauvage sans rien et on avance et on improvise au jour le jour.
Vous pouvez faire des économies de matériels et de guides mais vous risquez de vivre l’enfer et de vite revenir à la maison.

 

L'aide psychologique et l'accompagnement pour transformer la montagne en chemin de randonnée.

 

Aujourd'hui, de plus en plus de centres de PMA proposent une aide psychologique et il existe de plus en plus de thérapeutes qui se spécialisent dans l'infertilité en utilisant des méthodes anti-stress pour soigner les chocs émotionnels et la peur du quotidien dans le domaine de l'infertilité. Attention quand même aux charlatans et aux faux psychologues non diplômés (Un thérapeute n'est pas un psychologue diplômé, alors qu'un psychologue peut être thérapeute).

 

Voila, c'est une histoire à vivre avec une tierce personne car la PMA même des années après peut être un stress et un choc émotionnel très long à oublier.
N'hésitez donc pas dès le début à en parler et à vous faire aider par un professionnel de l'écoute et de l'accompagnement.

 

N'hésitez pas à raconter ici votre vécu et vos astuces en commentaire ou dans votre blog pour trouver de l'ennergie au travers de vos histoires et montrer que c'est parfois dur mais qu'on y arrive souvent.

Article rédigé par myferti.

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